Les EID ont été annoncées ce matin à la Centrale Agricole de Montréal, la plus grande coopérative d’agriculture urbaine du Québec, avec TriCycle, une entreprise locale en démarrage qui utilise la génomique pour réduire les déchets alimentaires urbains.
La recherche canadienne en génomique apporte de nouvelles solutions à des problèmes mondiaux tels que le changement climatique, la santé publique et la sécurité alimentaire. Le Canada a développé une force de calibre mondial dans cette science révolutionnaire et ce secteur économique majeur grâce à plus de 20 ans d’investissements.
Aujourd’hui, l’honorable Greg Fergus, secrétaire parlementaire du premier ministre et du président du Conseil du Trésor, a annoncé la création de neuf nouvelles équipes interdisciplinaires de défi (EID), composées de chercheurs de toutes les disciplines, dont les projets permettront de traduire la recherche et l’innovation en génomique en solutions durables à l’appui des producteurs canadiens et d’un système alimentaire et de chaînes d’approvisionnement nationaux résilients.
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Les EID sont une composante essentielle de l’initiative Production bioalimentaire durable et adaptée au climat (PBDAC), lancée en mai 2022 sous l’égide de Génome Canada, qui réduira l’empreinte carbone des systèmes de production alimentaire du Canada en renforçant leur résilience, leur durabilité environnementale et leur potentiel de croissance économique. Il est important de noter que le portefeuille des EID de l’initiative PBDAC sera soutenu par le Centre des données et le Centre de mobilisation des connaissances afin de relier les efforts entre les projets et de maximiser l’incidence nationale du portefeuille.
Avec un investissement de près de 27 millions de dollars dans les EID de la part du gouvernement du Canada et un investissement supplémentaire de 42 millions de dollars de la part des partenaires de cofinancement, l’annonce d’aujourd’hui représente un investissement total de près de 70 millions de dollars dans un avenir plus durable pour la production bioalimentaire au Canada.
L’initiative PBDAC vise les objectifs suivants :
Systèmes alimentaires résistants et durables
Résistance et pérennité des systèmes alimentaires qui réduisent les répercussions sur l’environnement et les émissions de gaz à effet de serre.
Carboneutralité de l’agriculture et des systèmes alimentaires
Réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’empreinte carbone de la production alimentaire et de la fabrication des intrants.
Séquestration biologique du carbone
Renforcement de la séquestration du carbone pour améliorer le rendement, atténuer les effets sur le climat et favoriser des écosystèmes sains.
Solutions évolutives basées sur la biologie
Solutions et procédés innovants, fondés sur la nature, qui peuvent remplacer les procédés traditionnels de production axés sur la consommation par des solutions durables et circulaires pour l’environnement et l’économie.
EXPLORER LES NOUVELLES ÉQUIPES INTERDISCIPLINAIRES DE DÉFI (EID)
Les EID réuniront des chercheurs, des entreprises, des producteurs, des partenaires gouvernementaux et diverses communautés afin de faire progresser l’atténuation du changement climatique.
- Les nouvelles technologies agrogénomiques modifient profondément les systèmes alimentaires du Canada. Ce projet permettra d’élaborer des lignes directrices et des ressources pour promouvoir l’inclusion, répondre aux préoccupations d’équité sociale des communautés marginalisées et permettre une transition équitable vers de nouvelles technologies pour tous. Dirigé par Evan Bowness (Université de Fraser Valley et T , Lenore Newman et Stefania Pizzirani (Université de Fraser Valley) | Financé par Genome BC et Ontario Genomics
- Améliorer le piégeage du carbone dans les sols et réduire les émissions de gaz à effet de serre générées par le secteur agricole en combinant les technologies génomiques et la gestion des prairies et des pâturages. Dirigé par James Cahill (Université de l’Alberta) et Carolyn Fitzsimmons (Agriculture et Agroalimentaire Canada/Université de l’Alberta) | Financé par Genome Alberta
- Développer des cultures de pois de grande qualité résistantes au climat – une solution de rechange au blé et au canola à haute teneur en protéines, à faible teneur en azote et de plus grande valeur – pour aider à répondre à la demande alimentaire mondiale et contribuer aux exportations et au développement économique du Canada tout en réduisant l’empreinte carbone de notre secteur agricole. Dirigé par Marcus A. Samuel (Université de Calgary) et Sateesh Kagale (Conseil national de recherches du Canada) | Financé par Genome Alberta et Genome Prairie
- Soutenir l’augmentation des espèces indigènes et de la diversité génétique dans les prairies du Canada en partenariat avec les groupes de producteurs, les ONG et les Premières Nations – en exploitant la capacité des prairies à séquestrer de grandes quantités de carbone et à les stocker de manière stable dans le sol, améliorant ainsi le stockage du carbone. Dirigé par Jonathan Bennett (Université de la Saskatchewan) et Sean Asselin (Agriculture et Agroalimentaire Canada/Centre de recherche et de développement de Swift Current) | Financé par Genome Prairie
- Réduire l’utilisation d’engrais synthétiques et les émissions de GES N2O qui en résultent grâce à des stratégies innovantes de sélection génomique et au développement de nouvelles variétés de blé et de lentilles résistantes au climat et efficaces, ce qui permettra aux producteurs agricoles canadiens d’économiser plus d’un milliard de dollars en coûts d’engrais au cours des deux prochaines décennies. Dirigé par Kirstin Bett et Curtis Pozniak (Université de la Saskatchewan) | Financé par Genome Prairie
- Soutenir un système alimentaire national plus résilient en exploitant les inoculants microbiens – produits par les microbes présents dans les sols canadiens – comme solution de rechange aux engrais chimiques produits industriellement pour l’agriculture, avec la possibilité de réduire de manière significative les émissions canadiennes de gaz à effet de serre provenant de la production de blé, d’orge, de canola et de haricots secs. Dirigé par Ivan Oresnik (Université du Manitoba) et George diCenzo (Université Queen’s) | Financé par Genome Prairie et Ontario Genomics
- Réduire l’empreinte carbone des déchets agroalimentaires locaux – tirer parti de la génomique pour atténuer les GES en utilisant des bioréacteurs de compostage, de champignons et d’insectes comestibles pour transformer les déchets agroalimentaires urbains en aliments ou en engrais. Dirigé par Joan Laur (Université de Montréal), Louise Hénault-Ethier (INRS) | Financé par Génome Québec
- Exploiter la génomique pour que l’industrie laitière canadienne ait un avenir carboneutre – et notre engagement de carboneutralité dans le secteur laitier d’ici 2050 – en élaborant un plan directeur scientifique d’atténuation pour la gestion des GES dans la production laitière. Dirigé par Christine Baes, Filippo Miglior (Université de Guelph), Rachel Gervais (Université Laval) et Paul Stothard (Université de l’Alberta) | Financé par Ontario Genomics, Génome Québec, Genome Alberta
- Mettre au point une production extensible de viande cultivée – en utilisant des technologies guidées par la génomique pour répondre à la demande de protéines alimentaires qui augmente avec la population mondiale. Dirigé par P. Ravi Selvaganapathy (Université McMaster), Julie Audet (Université de Toronto), Michael von Massow (Université de Guelph), Michelle Bamji-Mirza (Collège La Cité) | Financé par Ontario Genomics
CITATIONS
« La génomique est le moteur de l’innovation dans de nombreux secteurs économiques stratégiques au Canada, de l’agriculture à l’énergie en passant par la pêche et la foresterie. Le gouvernement du Canada est fier de soutenir ces équipes du Défi interdisciplinaire, qui renforcent la résilience des systèmes de production alimentaire du Canada, créant ainsi des aliments plus sûrs et plus durables pour les Canadiens, les Canadiennes et les humains du monde entier. »
– L’honorable Greg Fergus, secrétaire parlementaire du Premier ministre et de la présidente du Conseil du Trésor du Canada
« Les technologies génomiques ont permis certaines des percées scientifiques les plus impressionnantes des deux dernières décennies, et la tendance se poursuit grâce au leadership de nos chercheurs et chercheuses. Notre gouvernement est fier de soutenir les neuf équipes annoncées aujourd’hui, car elles démontrent une fois de plus le rôle de leader mondial du Canada dans ce domaine. Leur expertise nous aidera à réduire l’empreinte carbone des systèmes de production alimentaire du Canada tout en continuant à développer l’innovation. »
– L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie
« Cette recherche de pointe en génomique permettra aux producteurs canadiens de jouer un rôle encore plus important dans la transition mondiale vers une agriculture durable. Qu’il s’agisse de créer de nouvelles variétés capables de résister aux effets des changements climatiques ou de transformer les déchets alimentaires et agricoles en nouveaux produits à valeur ajoutée, la génomique ouvre de nouvelles perspectives écologiques aux
agriculteurs. »
– L’honorable Lawrence MacAulay, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire
« Génome Canada est fier de promouvoir des solutions à la crise climatique et le leadership du Canada dans ce grand défi mondial. En exploitant le pouvoir de la génomique et les forces de divers chercheurs, institutions, entreprises et communautés, l’initiative Production bioalimentaire durable et adaptée au climat soutiendra une transformation vitale dans l’un des secteurs les plus importants pour l’économie du Canada, notre santé et notre bien-être ».
– Dr Rob Annan, président et chef de la direction de Génome Canada
« Pour lutter contre le gaspillage et les émissions de gaz à effet de serre, nous devons mieux gérer nos matières organiques alimentaires. Notre projet de recherche vise à optimiser les processus de transformation des résidus organiques par les microorganismes œuvrant dans des bioréacteurs inspirés de la nature. Ces travaux contribueront à trouver des solutions concrètes dans la lutte contre la crise climatique. »
– Joan Laur, Professeure associée, Université de Montréal, chercheure, Institut de recherche en biologie végétale et botaniste-chercheure, Jardin botanique de Montréal et Louise Hénault-Éthier, Professeure associée, Institut national de la recherche scientifique, directrice du Centre Eau Terre Environnement et directrice recherche, développement et innovation, TriCycle inc.
« En utilisant la génomique chez les plantes et les animaux, nous pouvons trouver des solutions pour augmenter la production, réduire les pertes et améliorer la durabilité de nos cultures. Génome Québec est fier d’octroyer 2,9 millions de dollars pour soutenir la recherche multidisciplinaire et partenariale en génomique. Les connaissances et innovations générées contribueront à bâtir des communautés plus résilientes face aux changements climatiques. »
– Josette-Renée Landry, présidente-directrice générale, Génome Québec
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE À CE SUJET
Les équipes interdisciplinaires de défi constituent le premier des trois programmes lancés dans le cadre de l’initiative Production bioalimentaire durable et adaptée au climat de Génome Canada. L’investissement fédéral dans cette initiative provient d’un investissement de 136,7 millions de dollars annoncé dans le budget 2021 Génome Canada et sa recherche axée sur la mission, afin de donner le coup d’envoi à une nouvelle Stratégie canadienne pour la génomique. La Stratégie s’appuiera sur les antécédents du Canada en matière d’excellence génomique pour stimuler la recherche et l’innovation en biosciences à l’échelle mondiale, alors que d’autres pays intensifient leurs investissements dans ce domaine.
Recherche et innovation canadiennes axées sur les répercussions
Le changement climatique représente une menace importante pour nos systèmes agricoles, car il a une incidence sur la disponibilité des denrées alimentaires et d’autres ressources vitales, des carburants jusqu’aux matières premières utilisés pour créer les produits de la vie quotidienne. L’initiative Production bioalimentaire durable et adaptée au climat relèvera ce défi national grâce à une approche de portefeuille unique en matière d’investissement, en reliant les neuf nouvelles équipes interdisciplinaires annoncées et en maximisant leur incidence :
Un Centre des données permettant aux EID d’échanger des données précieuses entre elles et avec des initiatives universitaires, gouvernementales et industrielles. Il s’agira du premier centre national de données génomiques agricoles et agroalimentaires du Canada pour l’action climatique.
Un nouveau Centre de mobilisation des connaissances qui aidera à mettre les solutions génomiques entre les mains de ceux qui les utiliseront réellement en échangeant les vastes connaissances générées par les EID entre les équipes et avec les collectivités, les producteurs, les entreprises, les consommateurs, les agences gouvernementales et d’autres utilisateurs.
AUTRES NOUVELLES CONNEXES:
Génome Canada et les six centres de génomique régionaux se sont engagés à mobiliser la science et la technologie de la génomique pour soutenir les objectifs nationaux du Canada en matière d’agriculture durable adaptée au climat. Lisez notre soumission sur la Stratégie pour une agriculture durable du Canada.