Les « mégadonnées » ont peu de valeur pour la société si l’on ne peut pas les analyser, les interpréter et les appliquer pour mieux résoudre toutes sortes de problèmes, allant des éclosions de maladies infectieuses à la gestion des cultures vivrières, en passant par le soutien de la croissance de la population mondiale. Le gouvernement du Canada reconnaît la nécessité d’investir dans la recherche et les partenariats pour mettre au point des méthodes novatrices qui amélioreront le bien-être de la population canadienne et renforceront la classe moyenne.
La secrétaire parlementaire de la ministre du Développement international, Karina Gould, a annoncé aujourd’hui, au nom de la ministre des Sciences, Kirsty Duncan, un investissement de 4 millions de dollars dans 16 nouveaux projets de recherche en bio-informatique et en génématique (BI/G) qui se dérouleront dans différents établissements universitaires canadiens. Ces projets consolideront la mise au point de nouveaux outils qui contribueront à maximiser la valeur des investissements en recherche en génomique et dans les domaines connexes qui tous génèrent un afflux massif et permanent de données.
Mme Gould a souligné le travail de M. Andrew McArthur, Ph. D., de l’Université McMaster qui codirige deux projets BI/G sur l’élaboration de nouveaux logiciels et d’outils de base de données qui donneront aux agences de santé publique et au secteur agroalimentaire la capacité de réagir plus rapidement aux menaces que posent les éclosions de maladies infectieuses telles que les maladies d’origine alimentaire ou la crise croissante des microbes résistant aux antimicrobiens. Les recherches de M. McArthur stimuleront, en particulier, les mesures fédérales sur la résistance antimicrobienne par une surveillance plus étroite, une meilleure intendance et l’innovation. D’autres projets amélioreront le diagnostic et le traitement des patients, de même que des cultures importantes pour le Canada et ils renforceront la surveillance de l’environnement.
Ces investissements sont consentis à la suite du Concours 2015 en bio-informatique et en génématique de Génome Canada, en partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada.
Faits en bref
- En recherche en sciences de la vie, les données proviennent de diverses sources, dont la recherche en biologie, les technologies à forte intensité de données telles que l’imagerie quantitative, les études sur la biodiversité environnementale, les grandes cohortes démographiques, les programmes de sélection des végétaux et du bétail, les essais cliniques multinationaux et les initiatives en cybersanté.
- Au cours des dernières années, l’augmentation de la production de données a été particulièrement spectaculaire en génomique et dans les domaines de recherche connexes, en particulier en séquençage des génomes. Selon certaines estimations, d’ici 2020, le rythme de production des données pourrait atteindre un million de fois le rythme actuel.
- L’analyse des génomes humains fournira les connaissances fondamentales nécessaires au diagnostic, à la compréhension et à la guérison de nombreuses maladies, ce qui se répercutera sur les soins de santé.
- La recherche dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’environnement, des pêches, de la foresterie et des mines fournit des données importantes pour l’orientation des stratégies de gestion des ravageurs, les pratiques agricoles durables, la gestion des ressources naturelles, l’amélioration des cultures et la surveillance de l’environnement en présence des changements climatiques.
Citations
« Le gouvernement du Canada est heureux de financer ces importants projets en bio‑informatique et en génématique qui maximiseront le rendement des investissements dans la recherche en génomique. Ces travaux aideront à orienter la recherche qui préserve le bien-être de toute la population canadienne et accroîtront notre capacité de résoudre des problèmes sociétaux importants tels que les changements climatiques. »
– Honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences
« La bio-informatique et la génématique sont un domaine prioritaire de Génome Canada, étant donné le besoin croissant de meilleurs outils et de meilleures méthodes pour comprendre l’afflux immense et grandissant de données issues de la recherche en génomique. Ces projets feront progresser l’application utile de la génomique dans de nombreux secteurs et mobiliseront le pouvoir de cette technologie au profit de la population canadienne. »
– Marc LePage, président et chef de la direction, Génome Canada
« Les progrès en bio-informatique et en génématique procurent aux chercheurs des stratégies novatrices pour traiter les immenses volumes de données produits par la génomique et les autres domaines de recherche dits « omiques ». Ces outils changeront de façon rentable la façon dont nous interprétons, stockons, partageons et utilisons les mégadonnées. »
– Paul Lasko, Ph. D., directeur scientifique, Institut de la génétique, IRSC