Génome Canada (GC) et le Conseil de recherches en sciences humaines(CRSH) ont signé une entente concernant une initiative conjointe en vertu de laquelle ils appuieront conjointement la recherche en sciences humaines et les activités connexes liées à la génomique; l’une des premières initiatives est axée sur les répercussions sociétales de l’innovation de rupture en génomique.
Par suite de la diminution des coûts du séquençage et d’une grande capacité de production et d’analyse de volumes considérables de données, la génomique de nouvelle génération ouvre la voie à de tout nouveaux domaines d’exploration pour les chercheurs en sciences de la vie et les spécialistes des sciences humaines qui se passionnent pour les progrès imprévisibles de la biotechnologie. L’innovation génomique dans des domaines tels que la biologie synthétique ou l’agriculture pour optimiser les procédés agricoles ou protéger l’environnement par la biorestauration et les biocarburants n’en sont que quelques exemples. Les défis et les possibilités importants sur les plans éthique, économique, environnemental, légal et/ou social de cette nouvelle vague de technologies et d’innovations génomiques de rupture peuvent entraîner des changements économiques et sociaux complexes et constituent donc un sujet de recherche fort intéressant pour les spécialistes des sciences humaines.
Génome Canada a récemment lancé une possibilité de financement intitulée Innovation de rupture en génomique. Toutes les demandes soumises à Génome Canada dans ce contexte doivent décrire le potentiel de l’innovation proposée de constituer une rupture, d’avoir des répercussions dans l’espace technologique et un jour, de profiter au Canada. On s’attend à ce que les produits livrables concrétisés à la fin du projet mènent à terme à des technologies qui pourraient être avantageuses, par exemple, sans pour autant s’y limiter, faciliter la recherche scientifique, améliorer les diagnostics, la surveillance environnementale, la production et la salubrité des aliments, la production d’énergies durables, etc. Le programme vise la mise au point d’une véritable innovation de rupture et son transfert à ceux qui sont capables de l’appliquer et de l’utiliser au profit du Canada.
Au lieu d’obliger les candidats qui présentent une demande de financement à Génome Canada d’inclure un volet GE3LS (la génomique et ses aspects éthiques, environnementaux, économiques, légaux et sociaux) dans leur projet, on s’attend à un examen plus diversifié des répercussions sociétales des innovations génomiques qualifiées de « rupture », qui pourrait être mené parallèlement à la présente possibilité de financement et qui s’adresse directement aux chercheurs en sciences humaines.
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