Qu’ont en commun une souris, une mouche, un poisson zèbre, un ver et une levure? Ensemble, ces cinq organismes détiennent les clés qui permettront aux chercheurs de mieux comprendre le fonctionnement moléculaire de base des gènes et de mutations génétiques spécifiques. Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), en partenariat avec Génome Canada, ont consenti un montant de 2,3 M$ pour l’établissement du Réseau canadien des modèles et mécanismes des maladies rares (RCMMMR), le premier réseau du genre visant à faciliter l’étude des mécanismes moléculaires pour faire avancer la recherche sur les maladies rares.
Les laboratoires de recherche ne se concentrant généralement pas sur les maladies rares, les possibilités de découvrir de nouvelles thérapies efficaces sont restreintes. On peut apprendre à mieux connaître la plupart des maladies rares de l’être humain en analysant les gènes et les voies équivalents chez des organismes expérimentaux, parce que tous les organismes vivants, qu’il s’agisse de levures, de vers, de mouches, de poissons, de souris ou d’humains, sont construits à partir des mêmes éléments de base. C’est ce contexte qui sous-tend la mise sur pied du RCMMMR sous la codirection des chercheurs Phil Hieter, Kym Boycott et Janet Rossant.
« Grâce à une mobilisation nationale, nos initiatives tireront profit du leadership reconnu du Canada en matière de découverte de gènes responsables de maladies rares, explique Phil Hieter, chercheur principal à l’Université de la Colombie Britannique. Nous ferons appel à l’ensemble de la collectivité biomédicale du pays dont font partie des cliniciens et des chercheurs sur les organismes modèles, pour communiquer et établir des liens, intégrer et partager les ressources et les expertises et collaborer pour comprendre le fonctionnement des gènes causant des maladies rares nouvellement découverts. » Le RCMMMR comprend tous les chercheurs du Canada qui font de la recherche fondamentale sur le fonctionnement des gènes dans des systèmes modèles et tous les cliniciens qui découvrent de nouveaux gènes responsables de maladies. Le réseau étudiera les mécanismes biologiques qui sous tendent les maladies rares au niveau des gènes, des voies et des réseaux en analysant les gènes équivalents (orthologues) chez les cinq organismes modèles.
« La clé du succès réside dans la collaboration accrue entre cliniciens et chercheurs le plus tôt possible après la découverte de nouvelles mutations d’un gène causant une maladie », explique Kym Boycott, chercheuse principale au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) et professeure agrégée à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. « Notre objectif est de mieux comprendre sous de nouveaux angles la biologie humaine et la maladie et de déterminer des voies thérapeutiques susceptibles de déboucher sur la mise au point de nouveaux traitements à l’intention des personnes atteintes d’une maladie rare. »
Le RCMMMR, par le truchement de son comité consultatif scientifique, parrainera chaque année au moins 24 projets catalyseurs. Les buts sont de valider les variantes génétiques qui provoquent une maladie, d’approfondir la compréhension des mécanismes des maladies, de cerner les modes d’action des traitements (p. ex. en déterminant des cibles possibles pour les médicaments) et d’établir des collaborations à long terme entre chercheurs et cliniciens afin d’obtenir d’autres subventions à l’appui de travaux exceptionnels de recherche en laboratoire ou de recherche appliquée.
« En collaboration avec leurs partenaires de Génome Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada sont fiers de soutenir le RCMMMR pour faire avancer les initiatives de recherche sur les maladies rares », souligne Paul Lasko, directeur scientifique de l’Institut de génétique des IRSC. « Leurs travaux orienteront la mise au point et l’amélioration des traitements et des produits thérapeutiques pour plus de 350 millions de personnes dans le monde qui souffrent d’une maladie rare. »
Le RCMMMR est codirigé par Philip Hieter (Université de la Colombie-Britannique), Kym Boycott (CHEO et Université d’Ottawa) et Janet Rossant (Hospital for Sick Children et Université de Toronto) et compte des membres du milieu de la génétique clinique et des organismes modèles. Il bénéficie de l’aide financière des IRSC et de Génome Canada.
Au sujet de l’Institut de recherche du CHEO
L’Institut de recherche du CHEO, affilié à l’Université d’Ottawa, coordonne les activités de recherche au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO). Ses trois programmes de recherche comprennent la biomédecine moléculaire, les technologies de la santé et l’application des données probantes à la pratique. Les principaux domaines de recherche sont le cancer, le diabète, l’obésité, la santé mentale, la médecine d’urgence, la santé musculo squelettique, les renseignements électroniques sur la santé et la protection des renseignements confidentiels, ainsi que la génétique des maladies rares. L’Institut de recherche du CHEO fait des découvertes aujourd’hui pour des enfants en meilleure santé demain. Pour en savoir plus, visitez le www.cheori.org.
Au sujet des Instituts de recherche en santé du Canada
Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sont le principal organisme fédéral responsable du financement de la recherche en santé au Canada. Ils ont pour mission de créer de nouvelles connaissances scientifiques sur la santé et de les appliquer dans le monde réel pour améliorer la santé au Canada, offrir de meilleurs produits et services liés à la santé et renforcer le système de santé canadien. Comprenant 13 instituts, les IRSC fournissent leadership et soutien à plus de 13 600 chercheurs et stagiaires partout au Canada.
Au sujet de Génome Canada
Génome Canada est une société sans but lucratif qui sert de catalyseur de la mise en valeur et de l’application de la génomique et des technologies qui s’y rattachent au profit de la population canadienne qui en retirera des avantages économiques et sociaux. Ses fonctions sont multiples : relier idées et personnes des secteurs public et privé pour trouver de nouveaux usages à la génomique; investir dans les sciences et la technologie de grande envergure pour stimuler l’innovation; et transformer les découvertes en applications, en nouvelles technologies, en répercussions sociétales et en solutions dans les secteurs clés d’importance nationale, soit la santé, l’agriculture, la foresterie, les pêches et l’aquaculture, l’énergie, les mines et l’environnement.
L’Université d’Ottawa : Un carrefour d’idées et de cultures
L’Université d’Ottawa compte plus de 50 000 étudiants, professeurs et employés administratifs qui vivent, travaillent et étudient en français et en anglais. Notre campus est un véritable carrefour des cultures et des points de vue, où les esprits audacieux se rassemblent pour relancer le débat et faire naître des idées transformatrices. Nous sommes l’une des 10 meilleures universités de recherche du Canada; nos professeurs et chercheurs explorent de nouvelles façons de relever les défis d’aujourd’hui. Nous sommes l’un des rares établissements canadiens à figurer parmi les 200 meilleures universités du monde. Nous attirons d’éminents penseurs et accueillons une diversité de perspectives de partout dans le monde.