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Les évaluations récentes montrent que les systèmes socioécologiques de l’Arctique n’ont jamais été aussi vulnérables, et que le changement s’accélère. Selon l’évaluation de la résilience de l’Arctique (Arctic Resilience Assessment) de 2016 (Arctic Council, 2016), la gouvernance serait le facteur clé qui déterminera si les sociétés arctiques pourront maintenir la résilience des systèmes socioécologiques dont elles dépendent. Cependant, d’importants obstacles institutionnels à une gouvernance efficace subsistent, et pourraient même se renforcer dans certains états arctiques. Malheureusement, il existe un manque d’ingéniosité (Homer-Dixon, 1995, Westley et al., 2011) car les changements biophysiques devancent maintenant les améliorations aux régimes de gouvernance de l’Arctique (Kofinas et al., 2013). Cette désynchronisation – où les processus biophysiques sont des variables « rapides » et les réponses institutionnelles sont « lentes », plutôt que l’inverse – est une situation nouvelle avec laquelle l’évolution de la théorie n’a pas suivi le rythme (Young et al., 2006). Notre objectif global est de remédier à ce manque d’ingéniosité en tentant délibérément d’accélérer le rythme de l’amélioration en gouvernance dans l’Arctique canadien. L’objectif du projet Transforming Arctic Conservation Through Social Innovation (TACSI) est de créer des occasions pour que les communautés arctiques puissent décoloniser et remettre en question le contrôle des méthodes de recherche et de surveillance fauniques, ainsi que leur application.