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Optimisation d’une plateforme microbienne pour décomposer et valoriser les déchets plastiques
Generating solutions
Status
Competition
Genome Centre(s)
GE3LS
Project Leader(s)
- Laurence Yang, David Zechel, George diCenzo, et P. James McLellan,
- Queen's University
Fiscal Year Project Launched
Project Description
Au Canada, 29 000 tonnes de plastique s’échappent chaque année dans l’environnement et les océans, créant de graves problèmes environnementaux. Les déchets plastiques tuent chaque année 100 000 mammifères marins, dont des baleines, des dauphins, des phoques et des otaries, soit par ingestion de débris plastiques, soit par enchevêtrement dans les engins de pêche. En outre, 2,8 millions de tonnes de plastique sont envoyées dans les décharges canadiennes, créant un problème latent pour les générations futures. Seuls 9 % des plastiques sont recyclés.
Malgré les déchets et l’impact environnemental, la production de plastique augmente au Canada, avec 4,8 millions de tonnes supplémentaires produites par an. La demande de plastique continue de croître, en raison des nombreux avantages qu’il offre, notamment le prix. Cependant, davantage conscients des impacts environnementaux du plastique, les gouvernements et les fabricants travaillent à un avenir sans déchets plastiques. Dans ce paradigme, les plastiques seront fabriqués à partir de composants recyclés ou biodégradables. Afin de parvenir à ce changement de mentalité, le gouvernement ainsi que le public et l’industrie devront tous jouer un rôle.
Dans le cadre de ce projet, une équipe dirigée par le Canada et composée de plusieurs universités, d’administrations municipales et d’industries visera un avenir sans déchets plastiques en exploitant les technologies génomiques pour créer une économie circulaire pour ce matériau. Notre objectif consiste à identifier et à mettre au point des bactéries et des enzymes capables de décomposer les plastiques en composants recyclables ou en produits chimiques fins de valeur plus efficacement que les technologies de conversion chimique. Sur un deuxième front, notre équipe mènera une enquête globale sur l’impact de ces nouvelles biotechnologies plastiques sur la société, l’économie et l’environnement. Les estimations préliminaires indiquent que si 90 % du plastique est détourné vers le recyclage plutôt que la mise en décharge, le Canada pourrait éviter des coûts annuels de 500 millions de dollars et créer 42 000 emplois dans de nouvelles industries. Le marché des déchets plastiques récupérés dans le seul secteur du textile représente jusqu’à 600 millions de dollars par an. Nous pourrions également économiser annuellement 1,8 million de tonnes d’équivalents CO2 en émissions de gaz à effet de serre. Au niveau mondial, l’arrêt de la propagation du plastique dans l’environnement permettrait d’éviter annuellement jusqu’à 13 milliards de dollars de dommages aux écosystèmes marins. En fin de compte, nous envisageons un avenir où les plastiques continueront à contribuer à l’économie de manière positive, mais sans nuire à l’environnement.
Initiative interdisciplinaire de recherche et d’innovation, ce projet est affilié à Contaminants of Emerging Concern Research Excellence Network (CEC-REN) de la Queen’s University.Le CEC-REN se concentre sur la détection et le traitement des contaminants émergents dans l’environnement naturel et artificiel qui posent des risques pour l’environnement et la santé humaine.